Chargement Publié le 24/10/2013
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Par Pascal Beuvelet, Président fondateur d’In&Fi Crédits
Le courtage de crédit est un des secteurs financiers en plein essor. Les grands instituts tels XERFI et GLOBAL INSIGHT, les établissements de crédits et les syndicats professionnels prévoient un doublement des parts de marché des courtiers dans la distribution des financements à l’habitat. Dans cette configuration ce sont près de 6 000 emplois qui devront être créés pour faire face à la demande.
Les facteurs qui expliquent cette envolée du courtage sont multiples et somme toute complémentaires :
- Tout d’abord c’est la poursuite d’une tendance fondamentalement haussière : ainsi, en 2012, près de 25 % des crédits ont été distribués par des courtiers contre 15 % en 2006. C’est une progression constante de l’ordre de 10% par an, et ce en dépit des turbulences qui affectent le marché de l’immobilier.
- La mise en place effective de la Loi de Régulation Bancaire et Financière : elle professionnalise l’activité des courtiers en apportant de nouvelles protections aux consommateurs emprunteurs.
- Les impositions financières de Bâle III : elles obligent aux établissements de crédits une recapitalisation et donc une optimisation des résultats en partie via une compression des coûts. Sur le terrain, celles-ci se traduisent par des contraintes sur l’emploi et l’investissement. Ainsi l’externalisation progressive des « fronts offices » de crédits immobiliers et des fermetures d’agences. Sur les 38 000 agences bancaires 10% devraient être fermées.
- Les établissements de crédits ne sont plus seuls détenteurs de la compétence en matière de crédits. Ainsi les 38 000 guichets de banque traitent en direct environ 550 000 dossiers/an soit un peu plus de 14 dossiers par agence bancaire pour les seuls produits de son établissement. Ce chiffre est à comparer aux 70 dossiers multi banque intermédiés par une agence de courtage. En outre, la pertinence du courtier est évidente lorsqu’il s’agit de financements plus techniques tels Ptz+, PAS, prêts conventionnés, prêts action logement…
- Les nouvelles habitudes de comparaison des consommateurs. L’offre proposée par les courtiers est globale et comparative. Elle permet à l’emprunteur de gagner du temps et de l’argent. En 2012 près de 40% des emprunteurs ont interrogés un courtier.
- Enfin, le soutien actif des médias qui recommandent aux emprunteurs de consulter le marché avant de s’engager même avec sa propre banque.
Dans cette configuration très positive, la part de l’intermédiation assurée par les courtiers devrait progresser de 25% actuel à près de 50 %. Il s’agit donc pour les courtiers d’assurer l’intermédiation financière de la moitié des 735 000 dossiers réalisés en moyenne chaque année, soit près de 360 000 à l’horizon 2018-2020 contre 170 000 estimés pour 2013.
Compte tenu d’une d’activité de service où les gains de productivité sont inexistants, à périmètre constant, l’ensemble du secteur devra recruter et former plus de 6 000 nouveaux collaborateurs d’ici 2020.
Dans cette perspective, le réseau In&Fi Crédits a identifié plus de 600 implantations prioritaires pour répondre le plus efficacement possible à la demande.
Un service d’outplacement a été mis en place pour assister les directions des ressources humaines dans leur gestion des parcours professionnels de leurs collaborateurs.